Quel est le texte le plus de votre livre ?
C'est... le résumé de 4e de couverture, qu'on appelle aussi C4.
Ce petit texte au dos de votre livre a une importance cruciale : il n'est pas seulement un "résumé" de votre récit, il est un de vos outils de vente le plus puissant !
Hélas, si je vois beaucoup d'auteurs indépendants écrire de bons bouquins… souvent leurs résumés de 4e de couverture ne font pas très envie.
La C4 joue un rôle fondamental dans le marketing du livre et en rédiger le texte devient un enjeu crucial. Ce texte sera également décisif si vous envoyez votre manuscrit à une maison d'édition, car ce sera souvent le premier contact du lecteur/éditeur avec votre récit.
Dans cet article, je soulève 4 des erreurs ou maladresses fréquentes que je lis dans les 4e de couverture.
Dans cet article, je soulève 4 des erreurs ou maladresses fréquentes que je lis dans les 4e de couverture.
Erreur #1 : une C4 qui en dit trop.
Même si le texte de 4e de couverture est appelé un "résumé", la pire erreur que vous pourriez commettre est de rédiger... un résumé ! Autrement dit de raconter toute votre intrigue.
Votre lecteur n'a pas besoin de savoir que votre héros sera sauvé, transformé, ou qu'il se sacrifie à la fin.
Lorsque le résumé expose la situation initiale, puis les différents pivots narratifs et s'achève par " À force de dur labeur, Vincent deviendra quelqu’un de bien et il saura utiliser son passé d’enfant mal-aimé pour aider les plus démunis.", et bien je connais toute l'histoire, je n'ai plus de suspense... et donc mon intérêt à lire ce livre a chuté.
Ce que votre lecteur veut, c'est avoir envie de lire la suite. Donc, suggérez, mettez le en appétit... mais ne dévoilez pas tout.
Votre lecteur n'a pas besoin de savoir que votre héros sera sauvé, transformé, ou qu'il se sacrifie à la fin.
Lorsque le résumé expose la situation initiale, puis les différents pivots narratifs et s'achève par " À force de dur labeur, Vincent deviendra quelqu’un de bien et il saura utiliser son passé d’enfant mal-aimé pour aider les plus démunis.", et bien je connais toute l'histoire, je n'ai plus de suspense... et donc mon intérêt à lire ce livre a chuté.
Ce que votre lecteur veut, c'est avoir envie de lire la suite. Donc, suggérez, mettez le en appétit... mais ne dévoilez pas tout.
Erreur #2 : la promesse "Ordralphabétix"
Une des erreurs à ne pas commettre, c'est d'écrire ce genre de phrase " Ce livre vous fera vivre une histoire palpitante et différente."
Cela me fait penser à Ordralphabétix, vous savez, le poissonnier dans Astérix qui cherche à convaincre tout le monde que son poisson est frais !
Votre histoire est palpitante et différente ? MONTREZ-LE à vos lecteurs et lectrices dans la présentation de votre récit, afin que ce soit lui ou elle en en retire sa propre conclusion !
Vous souhaitez mettre une phrase de conclusion à votre présentation, optez plutôt pour :
a) une formule de positionnement du style du texte. Exemple avec le récit de vie Comme une extraterrestre..., de Carole Munroe : " C’est avec un humour parfois teinté d’une touche d’impertinence, et un ton entremêlé de légèreté même quand c’est grave, que l’autrice nous livre ses réflexions (...)
a) une formule de positionnement du style du texte. Exemple avec le récit de vie Comme une extraterrestre..., de Carole Munroe : " C’est avec un humour parfois teinté d’une touche d’impertinence, et un ton entremêlé de légèreté même quand c’est grave, que l’autrice nous livre ses réflexions (...)
ou b) une une formule éditoriale de valorisation. Celle-ci vise à qualifier le roman dans son ensemble, à lui donner un statut. C'est une mise en valeur externe, presque comme une mini-critique ou un argument de presse inséré directement dans le résumé. Exemple avec le roman Marquée au fer rouge d'Albane.C :
"Dans cet ouvrage poignant et haletant, Albane.C nous plonge au cœur de l’engrenage glaçant des amours toxiques. Elle dévoile les sourires-armures qui masquent le déni, la honte, et met en lumière la force et le courage qu’il faut pour redevenir libre.
Marquée au fer rouge est un roman-choc, aussi dérangeant que nécessaire."
Il y a bien sûr d'autres façons de conclure son résumé de C4, mais celles-ci permettent d'éviter "la promesse Ordralphabétix."
Erreur #3 : les phrases génériques (et les clichés)
Au début de l'été, en découvrant la 4e de couverture du roman (publié) d'une de mes clientes…. j'étais dépitée et attristée.
Elle a travaillé très fort, elle a même fait un travail phénoménal, et son roman est absolument passionnant !
(et je ne dis pas cela parce que c'est une de mes autrices, promis !)
Oui, mais voilà… son texte de 4e de couverture est… fade.
J'y retrouve des phrases trop génériques, presque cliché, propres à son genre littéraire (la fantays) : "il est la clé pour rétablir l'équilibre" ou "il devra déjouer les prophéties". Et de ce fait, lorsque je lis ce résumé, je ne vois pas ce qui distingue ce roman des centaines d'autres de son genre.
Alors que l'autrice a une belle qualité de plume et que son récit est un roman choral plein de complexité, de profondeur, de richesse.
Son bouquin est passionnant, mais son résumé, qui est son outil marketing pour donner envie de l'acheter et de le lire, est plutôt quelconque (*).
Donc, retenez qu'une des grandes erreurs à éviter en écrivant un résumé de 4e de couverture, ce sont les phrase clichés ou trop génériques.
Même si vous écrivez un roman qui intègre un trope classique de votre genre littéraire (dans son cas, la quête de l'élu versus les prophéties), au moment d'écrire votre C4, mettez en lumière la couleur spécifique de votre roman, mettez en valeur ce qui le rend unique.
Erreur #4 : un ton explicatif et moraliste qui "ferme les portes".
Je reprends l'exemple cité pour l'erreur #1 et vous livre le paragraphe final complet du résumé.
À ce moment-là, son existence devient meilleure. À force de dur labeur, Vincent deviendra quelqu’un de bien et il saura utiliser son passé d’enfant mal-aimé pour aider les plus démunis. Son cœur est si grand qu’il se sacrifie même pour sauver un enfant en détresse. Quelle bonté!"
Nous avons ici une conclusion narrative avec un ton trop explicatif (phrases surlignées) ET moraliste. On y perçoit clairement la voix de l'auteur.e qui, non seulement explique la résolution de l'intrigue mais la commente avec un jugement de valeur explicite ("Quelle bonté!"), plutôt que de laisser le lecteur tirer ses propres conclusions.
Cette finale perd la fonction première du résumé de C4, à savoir : susciter l'envie en ouvrant des portes, pas en les fermant. Et en les fermant à double tour avec le dénouement + un jugement.
Si j'avais eu cette auteure en coaching, je l'aurai orientée vers une conclusion inspirante (par exemple : « À travers ses épreuves, Vincent apprendra que les cicatrices du passé peuvent devenir des armes de lumière. Et si sa plus grande fragilité se transformait en source de courage pour sauver d’autres vies ? ») ou vers une conclusion mystérieuse et intrigante (par exemple : « Mais jusqu’où Vincent sera-t-il prêt à aller pour transformer son passé en force ? Et à quel prix parviendra-t-il à offrir aux autres ce qu’on lui a refusé ? »)
Cette finale perd la fonction première du résumé de C4, à savoir : susciter l'envie en ouvrant des portes, pas en les fermant. Et en les fermant à double tour avec le dénouement + un jugement.
Si j'avais eu cette auteure en coaching, je l'aurai orientée vers une conclusion inspirante (par exemple : « À travers ses épreuves, Vincent apprendra que les cicatrices du passé peuvent devenir des armes de lumière. Et si sa plus grande fragilité se transformait en source de courage pour sauver d’autres vies ? ») ou vers une conclusion mystérieuse et intrigante (par exemple : « Mais jusqu’où Vincent sera-t-il prêt à aller pour transformer son passé en force ? Et à quel prix parviendra-t-il à offrir aux autres ce qu’on lui a refusé ? »)
Écrire un bon résumé de 4e de couverture : tout un défi !
Nombre d'auteur.e.s le pensent, et à juste titre : écrire un bon résumé de C4 est tout un défi.
Pour réussir, il faut bien avoir en tête les fonctions de ce petit texte, savoir le positionner correctement dans votre genre littéraire (en évitant les clichés), et maîtriser les techniques pour esquiver les pièges et erreurs.
Votre résumé de C4, c'est votre texte le plus lu, c'est votre vitrine publicitaire, alors ne le négligez pas !
Pour comprendre comment "Rédiger une 4e de couverture attractive", je vous invite à l'atelier en ligne qui se déroulera au mois de novembre.
Les informations détaillées sont dans ce lien : ICI.
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